Le Tithonique.

Il fallait bien utiliser le nom de Tithon, Prince Troyen de la mythologie grecque, aimé par Eos, déesse de l'aurore, pour caractériser cette haute falaise calcaire formée par une sédimentation de 12 millions d'années (12ma), entre -134 et -145 ma.

En fait sa dénomination décrit un faciès. La falaise comprend en effet les dépôts marins de trois étages qui, de bas en haut, correspondent à la partie supérieure de l'Oxfordien, au Kimméridgien et enfin au Tithonien. Ces étages caractérisent le Jurassique Supérieur. Le Berriasien sus-jacent fait partie du Crétacé Inférieur. La limite bien visible sur le terrain ne correspond cependant pas à la transition Jurassique-Crétacé, car l'étude des microfossiles, en particulier celle des Calpionelles, montre en effet que, dans notre région, la partie supérieure du Tithonien manque, probablement par érosion.

Les Calcaires du Tithonique se présentent sous forme de bancs peu épais vers la base et au sommet de la formation, et au contraire très épais vers le milieu. La roche est constituée de débris coquillers ou de tests de microfossiles, cimentés par des microcristaux de calcite. La présence d'un certain pourcentage d'argile explique qu'à la cassure, la roche est noire, alors qu'elle présente une patine superficielle gris bleuté.

Les Dépôts se sont faits en haute mer. Les Ammonites sont présentes, mais souvent déformées. Mais on utilise surtout les microfossiles pour étudier avec précision la roche. C'est ainsi que les Protoglobégérinés disparaissent à la fin du Kimméridgien, les Saccomidés vers le Thithonien Moyen et qu'apparaissent à ce moment les Calpionelles.

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