A propos des oronymes (articleNPPS N°35, modifié)
 
L'image ci-contre, L'Aiguille de La Blaitière avec ses satellites et la Dent du Caïman, nous permettra d'envisager plusieurs types de noms de sommets, d'oronymes. Ce dernier terme dérive du mot grec "oros-orous" qui signifie "montagne" et que l'on retrouve dans diverses appellations scientifiques comme "orogénèse" (la formation d'une montagne), "orographie (étude du relief terrestre). Alors que les toponymes correspondent à des noms de lieux, c'est-à-dire à des surfaces bien délimitées sur une carte, les oronymes décrivent des reliefs, donc des volumes. N'ayant pas de valeur agricole ou pastorale, ils ne sont jamais cadastrés.
Oronymes de transfert (touchez la lettre A du paysage)
Souvent le sommet porte le nom du lieu cadastral qu'il surmonte. L'Aiguille de La Blaitière en est un exemple (l'éperon nord est maintenant dénommé "Aig. de Chamonix"). Plus bas, existe l' alpage qui lui a donné son nom. Sa dénomination dérive de l'ancien français "bleste", "blette", mots qui veulent dire "motte de terre". De tels oronymes sont fréquents car les habitants du bas savaient repérer dans le paysage les alpages et donc pouvaient donner un nom au relief situé au-dessus.
Oronymes métaphoriques (touchez la lettreB du paysage)
La vue des deux éperons croisés ressemblant aux deux pointes d'un ciseau est suffisamment suggestive. Une crête ciselée fait penser à "un râteau', comme c'est le cas dans Le Bargy, ou à "un peigne" dans une des Aiguilles de Chamonix. En B', le zoom permettra de découvrir "Le Bec d'Oiseau".
On peut distinguer deux types d'oronymes métaphoriques. Les particuliers, comme ceux ici présents, qui sont généralement uniques ; et des généraux que l'on rencontre sur de nombreux sommets : "Gendarme", "Pain de sucre". Certains d'entre eux présentent une connotation religieuse : "Capucin", "Vierge", "Clocher", "Chapelle", "Cathédrale"